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La Psychogénéalogie

 

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​​​​​Ancêtres mythiques ou parents décadents, ces fantômes nous hantent

Il suffit parfois de nous entendre sermonner nos enfants pour retrouver l'intonation, les mots de nos parents. Et il n'y a pas qu'eux, mais tous ceux aussi auxquels nous nous sommes identifiés, auxquels nous avons voulu ressembler, nos maîtres, professeurs, amis, tous nous habitent.

L'arbre généalogique se constitue donc, avec nos souvenirs, oublis, incertitudes. Dates de mariage, de décès, s'y inscrivent. Inévitablement, vous racontez les légendes qui courent sur les ancêtres. Vous vous souvenez, directement ou par ce que l'on vous a dit, de ce grand-père connu pour sa générosité, de telle tante artiste peintre. Tiens, pourquoi cet oncle envoyait-il des télégrammes à la famille ? Il ne venait donc jamais ? Était-il un paria ou un héros ? Sur le portrait de famille, les zones d'ombre ou de gloire se précisent, ancêtres mythiques ou honteux, comme ce grand-père résistant ou cette tante qui avait « fauté ».

 

Dans chaque famille, des secrets

Fantômes qu'on retrouve dans toutes les familles, quels pouvoirs ont-ils sur nous ? « Pour notre bien », on ne nous a pas transmis que l'un de nos grands-pères était enfant naturel, qu'un oncle s'était suicidé, qu'un cousin était homosexuel. Un tabou comme l'alcoolisme se retrouve dans presque toutes les familles françaises. Inceste ou endettement ruineux, la chose honteuse se transmet, de génération en génération.

La « faute », le non-dit dans l'inconscient, devient traumatisme. Ce qui n'a pu se mettre en mots s'exprime par des maux. Un enfant à qui l'on n'a pas dit qu'il était adopté le « sait », par tous les détours que ses parents vont utiliser. La vérité est souvent bonne à rechercher en matière de liens familiaux.

 

Nous sommes forgés par les « projections parentales »

Votre prénom, votre place dans la fratrie n'ont rien d'anodin. Selon que vous êtes l'aîné ou le benjamin, fille ou garçon, que vous avez été désiré ou pas, les relations familiales n'ont pas été les mêmes. L'enfant unique a aussi une place à part.

Des pans entiers de votre passé et de votre présent s'éclairent. Sans compter que l'on vous a affublé(e) des qualités et des défauts de votre entourage. Quand les comparaisons sont positives, il n'y a pas trop de dégâts. On ne peut de toute façon échapper à l'identification parentale, à moins de devenir des enfants sauvages ! On grandit donc avec ou contre nos parents, mais toujours en fonction d'eux. L'identification est aussi source de bonheur, de force intérieure.

On ne se contente pas d'être influencés par nos parents et nos grands-parents. Nous le sommes aussi, d'une manière plus souterraine, par tous nos ancêtres.

 

La psychogénéalogie, une nouvelle naissance

L'arbre généalogique grandit au fur et à mesure que se poursuivent les séances. Vous pouvez venir deux ou trois fois parce que cela vous amuse de faire le tour de votre famille, et que vous voulez mettre au point ce que vous avez à transmettre à vos enfants. Vous pouvez également approfondir cette traversée des âges.

Il s’agit là d’une remise au monde qui nous aide à nous dégager des emprises, à acquérir une réelle autonomie.

 

Pour en savoir plus sur l'influence de la famille :

Pourquoi nos enfants deviennent ce qu'ils sont, par Judith Harris, éditions Laffont.

Cette famille qui vit en nous, par Chantal Rialland, éditions Laffont.

Comment paie-t-on les fautes de ses ancêtres, par Nina Canault, éditions Desclée de Brouwer

Un merveilleux malheur, de Boris Cyrulnik, éditions Odile Jacob.

© 2025 Muriel Guillaume

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